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Published at Friday, March 16, 2018 7:28 PM on the edeni organization's page

Passer de conseillère stratégique d’un Ministre à entrepreneuse sociale :

Hélène De Vestele l'a fait à force de conviction.

Hélène a une obsession : avoir un impact positif et changer le monde, à son échelle. Elle cherche à sensibiliser les gens autour d'elle sur les questions environnementales et les pousse à agir concrètement. 

 

J’ai toujours été passionnée d’apprentissages en tout genre

Je m’appelle Hélène, j’ai 27 ans, et j’habite à Paris. 

J’ai grandi à la campagne, dans un milieu modeste. Nous ne partons pas vraiment en vacances avec mes parents et nous sommes loin des musées et autres attractions. Alors je lis énormément pour m’évader. 

C’est aussi pour ça que je veux faire une classe préparatoire. Je veux garder des cours de philo, de maths, d’Histoire, de Culture Générale, etc… 

Mais tous ces cours restent extrêmement théoriques. Ce ne sont que des mots sur du papier. Jamais rien de très concret.

Je veux faire, sentir, goûter, expérimenter, toucher. Alors une fois en école de commerce, je commence à travailler, à monter des projets et je décide de partir 1 an en tour du monde chez des particuliers d'une soixantaine de pays. 🌎 

Je pars :

  • Vivre dans une yourte en Mongolie
  • Nager avec des requins en Equateur
  • Cuisiner en Inde
  • Enseigner en Iran 

À mon retour à Paris, j’accepte un poste de Project Manager dans un grand groupe du CAC40… 

Je me confronte toujours au même problème, qui est également le lot de tous les postes de "Manager". Ok, je fais du management. Mais concrètement, où est le sens ?

  • Qu'est-ce que je sais faire de mes mains ?
  • A quoi je contribue ?
  • Est-ce que j'ai un impact positif sur cette planète, à la fin de la journée ?

Quelque temps plus tard, je quitte mon poste et pars travailler sur des projets de modernisation de la vie urbaine, pour le gouvernement argentin. Je travaille sur des grands projets, à horizon de temps 5, 10, 20 ans. 

Je pars au G7, à Tokyo et j'ai une prise de conscience : tous ces gens parlent d'environnement et font des plans quinquennaux avec des millions d'euros en jeu, mais ont encore des bouteilles en plastique avec eux. Il n'y a aucun effort sur les petits gestes du quotidien. L'enjeu écologique n'est pas vraiment pris au sérieux, il n'y aucune cohérence. 😬

Je décide alors d'étudier et de me plonger dans la question des déchets. 

A ce moment, je découvre le ZeroWaste, qui consiste à réduire au maximum les déchets produits dans sa vie quotidienne. Je m'y mets progressivement et fais la transition étape par étape. Et cette fois, je suis convaincue d'avoir un réel impact :

  • J’évite plus de 500 kilos de déchets individuels annuels
  • J’ai une alimentation plus saine
  • J’ai plus de vitalité, d'énergie et une meilleure santé
  • Je ne sur-consomme pas : j'ai plus de place, de temps et d’argent
  • Je ne finance pas des entreprises et aux pratiques néfastes…

J'ai la certitude qu'il est beaucoup plus utile de passer du temps sur des actions à échelles humaines comme celles-ci, plutôt que de faire des recommandations au G7 qui ne seront peut-être jamais appliquées. 

Je lance une Association en Argentine pour parler du ZeroWaste autour de moi. Je suis contactée par des médias français pour des interviews et je remporte même un prix en France. Je gagne une incubation et me dis que c'est le bon moment pour lancer mon projet, edeni

Je ne sais pas encore exactement quoi faire, mais j'ai l'intime conviction que le ZeroWaste peut être une solution à pas mal de problèmes. 

Je me mets en immersion dans le milieu entrepreneurial et donne des conférences gratuites pour connaître mon persona. 

Je découvre LiveMentor, qui m'apprend à canaliser mes nombreuses envies et m'explique que je dois éviter au maximum de me disperser. J'apprends que rien ne sert de se ruiner pour essayer de créer un site parfait. Il faut plutôt chercher à se lancer le plus rapidement possible ! 🚀

 

Grâce à mes conférences, j'attire mes premiers clients pour mes bootcamps. Je propose des formations à destination des particuliers et des entreprises pour les aider à changer de paradigme pour vivre mieux, avec moins. Blue Economy, Sciences Comportementales, philosophie éthique, méditation, Zero Waste, Nutrition, Coûts complets… Je crée une méthodologie et un labellisation ambitieuse qui permet de décupler son énergie et sa créativité tout en ayant un réel impact positif pour soi, pour son organisation et pour la planète.

Je suis même repérée par le fameux Gunter Pauli pour travailler avec lui sur des missions internationales, j’interpelle le Ministère de la Transition écologique et Solidaire. 

Même si je ne suis pas encore la meilleure au niveau de la communication, je suis contente de m'être lancée et de récolter des avis si positifs

J'ai notamment la chance d'accompagner un cabinet dentaire de plus de 50 personnes. Je prends le temps de les accompagner un par un et j'obtiens d'excellents résultats : la stratégie entière est remodelée, les fournisseurs changés et la qualité de vie au travail -pour les employés comme les patients- améliorée grâce à une approche globale et vraiment cohérente autour du ZeroWaste : plus de plastique, plus de gâchis, plus de plats sous vides, plus de perturbateurs endocriniens et bien moins de déchets! 

Étape 1 : Surmonter les voies toutes tracées

Démissionner, quand on n’a pas de parachute (financier, familial etc…), c’est accepter de repartir de presque zéro. 

C’est surtout la peur de perdre du prestige, de perdre sa “place” et d'avancer dans l'incertitude pendant une phase de création plus ou moins longue. Sans mentionner les doutes et les échecs !

Mais je pense que notre place, c'est à nous de la construire. C'est à nous de nous attribuer le niveau de prestige qui nous semble pertinent. C'est à nous de juger si l'on est utile à la société, ou non. Pourquoi un trader bénéficierait-il plus de reconnaissance sociale qu’un développeur ou qu’un artisan ? 🤔

Pour chaque activité, nous devons être capables d'apprendre à redéfinir des critères en termes d'impact positif global, et non seulement de coûts. 

Ma philosophie est de dire que ce n’est pas parce qu’on a toujours connu quelque chose, que cela est forcément vrai et pertinent. Ceux qui pensent le contraire sont coincés dans une réalité qui ne peut pas évoluer. Alors que l'évolution est justement faite de changements "impensables" : l'abolition de l'esclavage, le droit de vote accordé aux femmes, etc ... Mais aussi la naissance d'Internet et la banalisation des smartphones, impensables il y a 30 ans !

 

« “Le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas. Le futur souhaitable, nous n’avons pas à le prévoir, mais à le permettre.  »

 

Étape 2 : Lutter contre le syndrome de l’imposteur

Lorsqu’on se lance dans quelque chose de nouveau, on est souvent confronté à ce sentiment d’illégitimité. On sort de sa zone de confort et on va vers l'inconnu. On se pose tout un tas de questions :

  • Pourquoi moi ?
  • Est-ce le bon moment ?
  • Est-ce une bonne idée ?

Ces questions peuvent être récurrentes et nous bloquer. Ça m'est arrivé des dizaines de fois ! 😅

Évidemment, en dehors, personne ne nous attend ! On peut se décourager, se dire que l’on est trop jeune, vieux, pauvre, riche, inexpérimenté… Mais en réalité, une fois qu'on est lancé, la seule question à se poser, est : aujourd'hui, comment je peux progresser ? Qu'est-ce que je peux faire, à mon échelle, pour faire avancer mon projet ?

Étape 3 : Apprendre à apprendre

Commencer une nouvelle activité, c'est accepter de repartir des bases et ouvrir grand les yeux et les oreilles.

Je ne suis pas la première à me lancer, c'est certain. Mais ce n’est pas pour cela que je ne peux pas essayer et que je ne peux pas réussir. Il faut juste que j’apprenne, avec humilité. Et donc que je redevienne élève. 🎓

Après tout, ne sommes-nous pas tous l’enseignant et l’élève de quelqu’un ?

C’est également pour ça que je rejoins LiveMentor. Non seulement j'apprends comment créer mon site Web avec WordPress, mais il y a également un certain plaisir à apprendre à apprendre, à faire par soi-même.

Moi qui suis plutôt réfractaire au Web, je réussis en quelques mois à atteindre mon premier cap. Avec mon acolyte, nous réussissons à faire quelque chose, peut-être pas parfait, mais qui correspond à notre image.

Il faut garder en tête que l'éducation commence par soi-même. Et on n'a pas de limites, sauf celles que l'on décide de s'imposer. 😄

Étape 4 : Se faire connaître

Quand on passe d’un emploi salarié à entrepreneur social, il faut également apprendre à communiquer personnellement.

Je passe de la rédaction de notes de synthèses ou de rapports qui ne demandent aucune créativité, à la création d'article où tout doit être pensé : le sujet, le ton, la forme, les visuels...

On doit littéralement créer de la valeur, à chaque instant ! C’est extrêmement valorisant, utile, impactant… mais aussi terrifiant ! On n'a pas le droit à l’erreur !

Le grand défi est de rester fidèle à soi-même et aux motivations d'impact positif qui nous ont mené jusque là. Il faut parvenir à rester cohérent et aligné avec les valeurs que l'on défend. 🍃

Conclusion

J’ai réussi à toucher un public averti grâce à une communication généreuse. C'est un très bon début. Maintenant, j'aimerais continuer à me développer en B2C et B2B pour qu'edeni puisse bénéficier à encore plus de personnes. 

Je suis convaincue que si l'on fait quelque chose qui apporte de la valeur ajoutée, que l'on réfléchit bien aux coûts complets de notre solution et de l'impact au niveau global, sanitaire, écologique et éthique ... ça va forcément fonctionner ! Et en plus, ça nous motivera tous les matins à nous dépasser.

Il ne faut jamais oublier qu'on a tous le pouvoir de changer les choses. 

Ah oui au fait, j'allais oublier. J'ai été reçue au Ministère de la transition écologique pour parler de mon projet... et edeni recrute de nouveaux associé-e-s !